Chicago hebdo Maïs, blé et soja en légère progression avec la zone euro

D'après les analystes, le marché a été absorbé par l'Europe. (© Terre-net Média)

« A 90 %, si ce n'est plus, le marché a été absorbé par l'Europe », a résumé Bill Nelson de Doane Advisory Services. « Les prix ont continué à évoluer de manière dynamique, dirigés par les incertitudes au niveau macroéconomique et par les opinions mouvantes », ont observé de leur côté les analystes de Barclays Capital. « Les cours ont débuté la semaine en hausse, portés par la confiance en un accord, avant de reculer mardi quand les ministres européens des Finances ont annulé une réunion, pour finalement repartir », a ajouté Bill Nelson.

A l'issue d'un sommet qui s'est poursuivi tard dans la nuit de mercredi à jeudi, les dirigeants de la zone euro ont établi un plan en trois volets. Un accord a d'abord été conclu avec les banques qui porte sur un renoncement de 50 % de leurs créances. En échange de l'effort demandé au secteur bancaire, un compromis a été trouvé pour recapitaliser les établissements européens qui en auraient besoin, à hauteur totale de 106 milliards d'euros. Au-delà, les responsables européens ont décidé de démultiplier la puissance de feu de leur Fonds de secours financier pour les pays en difficulté (Fesf) en la portant à 1.000 milliards d'euros.

« Le marché mondial du céréale reste déficitaire »

Les marchés agricoles ont été soulagés, occultant des statistiques révélant une baisse des ventes aux Etats-Unis et une surproduction mondiale. Les ventes de blé américain ont reculé à 316.800 tonnes au cours de la semaine achevée au 20 octobre, contre 399.400 tonnes la semaine précédente, celles de maïs à 361.300 tonnes contre 1,84 million de tonnes et celles de graines de soja à 254.000 tonnes contre 594.700 tonnes, selon le relevé hebdomadaire du département américain de l'Agriculture (Usda). Il s'agit des « pires ventes de soja pour cette période de l'année depuis 1990 », a noté M. Nelson, expliquant notamment ce recul par la concurrence du Brésil et de l'Argentine.

Les perspectives pour les exportations de maïs restent toutefois bonnes, en raison de l'appétit croissant de la Chine. Pékin démontre toujours plus « sa dépendance aux importations afin de répondre à la croissance exponentielle de la demande agroalimentaire et industrielle », a remarqué Barclays Capital. Ainsi, le Conseil international des céréales (Cic) a relevé de 10 millions de tonnes ses prévisions de demande pour la récolte 2011/2012, a noté Commerzbank. Cette hausse devrait toutefois être compensée par une progression équivalente des moissons, a fait remarquer la banque allemande. De manière générale « le marché mondial du céréale reste déficitaire », poursuit Commerzbank, en pointant notamment une chute des récoltes au Mexique. Pour ce qui est du blé, le Cic a revu à la hausse (+5 millions de tonnes à 684 millions) les prévisions de production de blé pour 2011/2012, ce « qui devrait dépasser la demande » et pourrait se traduire par un recul des cours, note la banque allemande.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre a terminé à 6,5500 dollars contre 6,4925 dollars à la clôture une semaine plus tôt sur le Chicago Board of Trade. Cela constitue une progression hebdomadaire de 0,9%.
Le boisseau de blé à échéance décembre a fini à 6,4450 dollars contre 6,3200 dollars une semaine auparavant, se renchérissant de 2% sur la semaine.
Le contrat de soja pour livraison en novembre progressait à 12,1700 dollars contre 12,1225 dollars, soit une hausse de 0,4%.

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